Le projet associatif

La Maison des Jeunes et de la Culture de Ma Campagne est née en 1966. Ses valeurs d’origine ainsi que les constats dressés lors du rapport moral de 1968 restent aujourd’hui d’actualité. « Nous croyons en la nécessité de notre projet en ce sens qu’il s’adresse à l’homme vivant dans une société qui le dépersonnalise, l’individualise, le conditionne. (…) L’homme va vers une déchéance et ne trouve plus en lui ses vraies valeurs originelles lui donnant pouvoir de création. Tout le conditionne : il en devient un élément aliéné dans un contexte économique qui le façonne (…) faisant fi de son esprit et de son intelligence. »

Aujourd’hui encore, nous insistons sur ce but précis, à savoir : « redonner à l’homme ses valeurs créatrices, sa conscience, son sens des responsabilités. »
Une interrogation s’impose : Quelle est notre place dans une société où les logiques marchandes et de compétition dominent ? Mettre en place un projet collectif pour ne pas faire reposer la réussite, la capacité à s’en sortir, sur la seule responsabilité individuelle, nous paraît essentiel.
Nous faisons le choix de co-construire notre projet afin d’élaborer des pratiques collectives, tout en assurant sa lisibilité, sa réalisation et sa pérennité. Chacun et chacune pourra s’emparer du projet pour affirmer ces valeurs, défendre devant les financeurs le bien-fondé des actions menées afin de mieux communiquer auprès des usagers.

Un Centre Socio-Culturel et Sportif (CSCS) / MJC AUTONOME ET INDÉPENDANT

Face au monde politique, ses principes d’autonomie et d’indépendance sont fondés sur la loi 1901 des associations.
Cette loi permet à des femmes et des hommes de se regrouper autour d’un objet commun
et de se donner les moyens de les réaliser.

Un projet d’éducation populaire. Le CSCS/MJC doit pouvoir donner à toutes et à tous la possibilité de travailler à leur propre émancipation personnelle, à trouver les moyens d’agir sur leur quotidien, à accéder à la culture, à imaginer des alternatives au système dominant. Un des buts essentiels étant « d’apprendre ensemble tout en se cultivant ».

La recherche de financements et de partenariats fait partie de ces moyens. Cependant, leur obtention ne doit pas nous freiner dans le choix de nos actions : on doit pouvoir refuser ou accepter en toute liberté les programmes proposés, même s’ils émanent d’une institution qui nous finance.
Nous veillerons donc à ne pas nous laisser instrumentaliser. Certes, nous avons obligation de rendre des comptes sur l’utilisation des fonds octroyés, mais nous ne devons pas accepter un programme par obligation alors que nous l’estimons en contradiction avec les valeurs que nous défendons.
Nous accepterons pour mieux avancer une évaluation dont nous choisirons les critères.
Nous nous opposerons à un contrôle culpabilisant et déstabilisant ainsi qu’à toute mise en concurrence.

L’utilisation et l’affectation des lieux sont gérés en toute indépendance dès lors où notre responsabilité est engagée. Concernant le partage de ces lieux des conventions sont co-rédigées.

UN CSCS/MJC QUI FAVORISE LE FAIRE AVEC ET ENSEMBLE

• En s’ouvrant vers ses habitant-es avec lesquel-les il puise des partenariats possibles pour plus d’efficacité et de partage. La proximité d’une médiathèque, d’une crèche, d’écoles, collège, lycées et des associations du quartier permet de renforcer ces liens.
• En réinventant des façons de sensibiliser et d’informer les habitant-es par des projets d’éducation basés sur la participation tels que des théâtres forum, des conférences gesticulées afin de favoriser rencontres et convivialité.
• En s’ancrant dans un quartier en pleine évolution. Proposer des activités de loisirs et culturelles, quelque soit l’âge, la situation économique, l’origine, sans accorder plus aux unes qu’aux autres une importance particulière. Permettre aux animateurs et animatrices de mieux faire connaître leurs activités et leurs actions ainsi que leur démarche.
• En repérant les talents et les envies des habitant-es du quartier afin de les valoriser. Salarié-es, animateurs et animatrices ainsi qu’administrateurs et administratrices présents sur le quartier peuvent s’employer à mieux faire connaître les actions proposées par le CSCS/MJC.
• En menant une réflexion sur la famille afin d’accueillir les différentes formes de parentalité et de s’interroger sur l’éducation à la parentalité, la santé et la sexualité.
• En se tournant vers la solidarité et en luttant contre toutes formes de discrimination. Notre CSCS/MJC accueille et promeut différentes formes de solidarité locale, nationale et internationale. Toutes formes de résistance qui se développent à l’échelle locale comme nationale.
• En saisissant les enjeux numériques. Aider les habitant-es du quartier grâce à de vrais apprentissages à s’approprier un savoir et des informations numériques tout en les amenant à une réflexion portant sur les enjeux des nouvelles technologies.
• En donnant la possibilité à ses usagers de « repenser » ses modes de consommation. Inciter les habitant-es du quartier à réfléchir sur la notion de consommation et faire de chacun-e d’entre nous des acteurs d’un développement soucieux de l’environnement.

UN CSCS/MJC OUVERT À TOUS ET A TOUTES

• En accueillant tous et toutes sans distinction de sexe, d’origine sociale, d’âge, d’appartenance religieuse ou politique tout en refusant prosélytisme et propagande.
• En s’attachant aux trois valeurs essentielles de laïcité qui garantit la liberté de conscience, qui contribue à la dignité de la personne et à l’accès aux droits et qui garantit le libre arbitre et protège du prosélytisme, tout en faisant la distinction entre le domaine culturel et le domaine cultuel.

UN CSCS/MJC QUI PRATIQUE LA CO-GESTION SALARIÉ-ES ET/OU BÉNÉVOLES

• En établissant le rôle respectif des salarié-es et des bénévoles. Les uns et les autres collaborent sur la base du projet du CSCS/MJC en partageant les compétences sans crainte de perdre sa légitimité professionnelle. La complémentarité étant l’un des atouts principaux.
• En transmettant les informations et en partageant les compétences entre professionnel-les et bénévoles. Un climat de confiance est indispensables afin de permettre aux membres du bureau et du conseil d’administration de mener une réflexion pertinente et de prendre de bonnes décisions.